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ELECTROSTIMULATION MUSCULAIRE ET SPORTIVE (EMS)

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Comment régler l'intensité et la fréquence de son électrostimulateur ?

Réglage des paramètres de l'appareil d'électrostimulation

L’efficacité de l’électrostimulation musculaire et sportive (EMS) dépend de plusieurs critères :

 

  1. Le bon choix de l’électrostimulateur

  2. Le bon placement des électrodes

  3. Le réglage approprié des paramètres de l’électrostimulateur

 

Pour bien paramétrer son appareil d’électrostimulation, il convient en amont de bien comprendre les différents critères qui déterminent la nature des stimulations électriques. Les 3 paramètres principaux à prendre en compte pour régler son électrostimulateur sont les suivants : fréquence des impulsions ou pulsations seconde, durée ou largeur d’impulsion, intensité des impulsions

 

 

La fréquence des impulsions

 

Exprimée en Hertz (Hz), la fréquence des impulsions - ou pulsations par seconde - représente le nombre d’impulsions générées par l’électrostimulateur en une seconde. Lorsque l’utilisateur règle lui-même la fréquence d’impulsions, il dicte à l’appareil d’électrostimulation - très précisément le générateur de courant - combien d’impulsions électriques générées par seconde. Cet élément est primordial dans la mesure où il influe directement sur les conséquences musculaires provoquées par le courant électrique. Selon que l’utilisateur souhaite travailler en force ou en mobilisation, par exemple, la fréquence des impulsions conseillée diffère. Le critère des pulsations par seconde est donc particulièrement déterminant de l’efficacité de la séance d’électrostimulation : pour un résultat précis, il s’agit d’appliquer la fréquence de courant appropriée. A noter : la plupart des électrostimulateurs proposent une fréquence des impulsions variant de 1 à 150 Hertz (Hz).

 

 

Zoom sur les fréquences d’impulsions indiquées :

 

Dans la mesure où la fréquence du courant détermine l’effet des stimulations électriques, il convient dans un premier temps de définir son objectif. L’utilisateur applique ensuite la fréquence des impulsions la mieux adaptée.

 

  • La stimulation basse fréquence : comprise entre 1 et 10 Hertz (1 à 10 Hz), la stimulation basse fréquence génère des contractions musculaires qui s’apparentent d’avantage à des vibrations. L’électrostimulation basse fréquence est utile en phase d’échauffement, de récupération, de relaxation et de capillarisation. Ces différents programmes d’électrostimulation musculaire mettent l’organisme dans les meilleures dispositions pour un entraînement sportif dans des conditions optimales. En effet, la stimulation basse fréquence appliquée aux muscles à travers ces programmes - capillarisation notamment, qui permet le recrutement d’un plus grand nombre de capillaires - contribuent à stimuler la circulation sanguine - augmentation du flux veineux et du flux artériel - de manière à améliorer l’apport en oxygène des muscles tout en favorisant l’élimination des toxines. Le métabolisme est ainsi favorable à l’activité sportive et au renforcement musculaire. Sur l’échelle des stimulations basse fréquence, une fréquence d’impulsions de 1 à 3 Hertz est utile pour relâcher les fibres musculaires en période de récupération et relaxation.

 

  • La stimulation moyenne fréquence : de 15 à 30 Hz, les stimulations électriques moyenne fréquence couplées à une intensité du courant suffisante provoquent des contractions musculaires visibles. Les stimulations à moyenne fréquence d’impulsion sont utilisées pour le travail en endurance, utiles en vue de recruter les fibres musculaires lentes (les fibres musculaires rouges).

 

  • La stimulation haute fréquence : réglée sur une fréquence de 50 à 120 Hz, l’électrostimulateur provoque des effets tétanisants. L’utilisateur privilégie la stimulation à haute fréquence d’impulsions dans le cadre d’un entraînement en force : force maximale, force de résistance et force explosive.

 

Capillarisation, potentiation, effet tétanisant ou décontracturant, la fréquence des impulsions influe directement sur l’effet recherché lors de la séance d’électrostimulation. Si le réglage de ce paramètre paraît technique, il est important de noter que la plupart des électrostimulateurs disposent de programmes pré-réglés. Ainsi, il suffit de choisir le programme pré-réglé pour que la fréquence adéquate s’applique automatiquement, sans paramètre manuel préalable. Dans ce contexte, le choix du programme d’électrostimulation représente une étape primordiale.

 

Bon à savoir : dans le cadre de séances antalgiques, l’effet TENS anti douleur est atteint - par le biais d’un électrostimulateur dédié - au moyen d’une fréquence d’impulsion de 80 à 150 Hz.

 

 

La durée d’impulsion :

 

La durée d’impulsion - également largeur d’impulsion et exprimée en micro seconde (µs) - représente le temps pendant lequel le courant électrique est généré par l’électrostimulateur. Ce paramètre fait partie des réglages essentiels à opérer sur l’appareil d’électrostimulation pour une séance efficace. En effet, la durée d’impulsion influe directement sur la profondeur d’action de la stimulation : plus la largeur d’impulsion est courte, moins son champ d’action est large. Au contraire, plus la durée d’impulsion est longue, plus son champ d’action est important. A noter, une largeur d’impulsion brève provoque une contraction plus confortable

 

 

Zoom sur les largeurs d’impulsions indiquées :

 

Une largeur d’impulsion importante stimule les fibres musculaires moteur alors qu’une largeur d’impulsion réduite stimule les fibres sensorielles. L’utilisateur privilégie des durées d’impulsion courtes pour des groupes musculaires réduits. A l’inverse, une largeur d’impulsion élevée permet de recruter les fibres musculaires les plus profondes. Ainsi, la valeur de la durée d’impulsion à appliquer dépend principalement de la zone musculaire à travailler : il convient de tenir compte non seulement de la localisation du muscle, mais aussi de sa particularité. A titre d’exemple :

 

  • Les muscles du visage et de la main ne sont pas importants en taille, une largeur d’impulsion brève - de l’ordre de 70 à 90 µs (micro secondes) - suffit pour une pénétration superficielle. Attention, une durée d’impulsion trop importante peut provoquer une contraction douloureuse, notamment sur la zone sensible que représente le visage.

 

  • En matière d’électrostimulation périnéale en vue de rééduquer les muscles du plancher pelvien, il est préférable de miser sur une largeur d’impulsion importante - 200 à 350 µs - pour atteindre une profondeur adéquate.

 

De même que pour le réglage de la fréquence du courant, le paramétrage de la durée d’impulsion est généralement opéré par défaut lors du choix du programme d’électrostimulation pré-réglé, de manière à faciliter l’usage de l’électrostimulateur. Bon à savoir : certains appareils d’électrostimulation proposent des programmes à durée d’impulsion variable - augmentation graduelle de la largeur d’impulsion - pour des stimulations électriques d’autant plus confortables dès lors que le corps s’y habitue progressivement.

 

 

L’intensité du courant

 

Mesurée en milliampères (mA), l’intensité du courant délivré par l’électrostimulateur représente la quantité de fibres musculaires mobilisées : plus l’intensité est élevée, plus le nombre de fibres recrutées est important. 

 

Ainsi, comme pour la durée et la fréquence d’impulsion, l’intensité du courant dépend du programme d’électrostimulation choisi. 

 

 

Comment régler l’intensité du courant d’électrostimulation ?

 

Programme d’entraînement, programme complémentaire et phase de repos, l’intensité varie en fonction du programme d’électrostimulation effectué. Pour bien régler le niveau d’intensité de l’électrostimulateur, il convient donc d’adapter le paramètre au type de programme.

 

  • Programmes d’entraînement : pour les programmes de force, de résistance et d’endurance, en vue d’un travail de développement et renforcement musculaire optimal, il est important de recruter un maximum de fibres musculaires. Il convient donc de travailler avec des intensités les plus élevées possible. Comment déterminer l’intensité maximale en phase d’entraînement par électrostimulation musculaire ? Le niveau d’intensité doit en tout état de cause demeurer dans la limite du supportable, pour un minimum d’inconfort. Cette sensation est purement subjective et dépend de l’utilisateur, qui réglera l’intensité maximale selon sa tolérance propre. Pour un entrainement en force, en résistance et en endurance le plus efficace qui soit, résultats rapides à la clé, les simulations électriques générées par l’électrostimulateur doivent recruter le maximum de fibres musculaires, processus favorisé par un réglage du paramètre de l’intensité à son maximum. A savoir : pour des progrès visibles dans le respect du confort utilisateur, il est conseillé d’augmenter progressivement l’intensité des impulsions au cours de la séance d’électrostimulation, ainsi que de séance en séance. De plus : l’électrostimulation, quel que soit le programme utilisé, provoque des sensations nouvelles et parfois surprenantes. Pour bien s’y habituer et pratiquer l’électrostimulation musculaire et sportive dans des conditions de confort et de sécurité optimales, il est donc recommandé d’observer une période dite d’adaptation, le temps d’une semaine d’utilisation, en réglant son électrostimulateur à des intensités relativement faibles, progressivement croissantes. L’utilisateur atteint l’intensité maximale à appliquer en programme d’entraînement au terme de la période d’adaptation.

 

  • Programmes complémentaires : on entend par programmes complémentaires les programmes de relaxation, de récupération et de capillarisation. Pour une électrostimulation efficace, on mise sur une intensité suffisante à provoquer des secousses musculaires visibles. Ainsi, les programmes complémentaires ne nécessitent pas un travail en intensité maximale : une intensité de 20 à 40 mA (milliampères) suffit à stimuler les muscles par de vigoureuses secousses. 

 

  • Quelle intensité pendant les phases de repos ? Tout sportif le sait, la phase de repos est d’importance égale à la phase d’entraînement. Pour une phase de repos optimale, on mise sur une intensité égale à la moitié de l’intensité réglée lors de la phase de travail. Ce réglage est généralement automatiquement paramétré par l’électrostimulateur qui diminue de 50% l’intensité au cours de la phase de repos à observer entre les contractions - pour atteindre une intensité moyenne oscillant entre 25 et 35 mA (milliampères). Les secousses ainsi induites permettent alors une augmentation idéale du débit sanguin en vue d’une récupération prompte et qualitative. Bon à savoir : chaque phase de contraction doit être suivie d’une phase de repos dont la durée est proportionnelle à la durée de la contraction ainsi qu’à la fréquence d’impulsion appliquée.

 

En tout état de cause, quelle que soit l’intensité sur laquelle est réglé l’électrostimulateur, l’électrostimulation musculaire et sportive ne représente aucun risque - les électrostimulateurs sont conçus de manière à annihiler tout danger quel que soit le niveau d’intensité paramétré - et ne souffre que de peu de contre-indications. Autre remarque importante : avec le temps, le muscle réagit de mieux en mieux à la stimulation. Ainsi, le travail est d’autant plus efficace au terme de plusieurs séances, et ce même à intensité de courant égale.

 

 

 

 

 

A noter : pour les programmes TENS anti douleur, l’intensité doit être de nature à induire une sensation de fourmillement léger sous les électrodes d’électrostimulation.

 

Faut-il régler l’intensité au même niveau sur tous les canaux de l’électrostimulateur ? Une question récurrente qui mérite de plus amples éclaircissements.

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L’électrostimulateur se présente sous forme d’un boîtier relié à des électrodes. Ces électrodes d’électrostimulation se présentent systématiquement par paires - pôle négatif et pôle positif : chaque paire est reliée à un canal de l’électrostimulateur. Si chaque électrode d’une paire délivre la même intensité de courant, chaque paire d’électrodes de l’électrostimulateur - le cas échéant - peut bénéficier d’un paramétrage distinct. Zoom sur les caractéristiques distinctes des électrostimulateurs 2 ou 4 voies - électrostimulateurs 2 ou 4 canaux.

 

  • Electrostimulateur 2 canaux : l’électrostimulateur à 2 voies dispose de 2 câbles. Chaque câble supporte 2 électrodes. L’électrostimulateur en 2 voies permet de stimuler de manière distincte, avec un même programme d’électrostimulation, 2 groupes musculaires simultanément - pour un travail d’autant plus rapide et un gain de temps évident ! Chacune des 2 paires d’électrodes peut dans ce contexte délivrer un courant d’intensité différente.

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  • Electrostimulateur 4 canaux : l’électrostimulateur 4 voies permet d’appliquer le même programme d’électrostimulation à 4 groupes de muscles distincts. Chaque voie peut alors supporter une intensité différente.

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  • Electrostimulateur 2x2 voies : si cet électrostimulateur particulier permet de travailler 4 zones musculaires en simultané, il n’est possible de faire varier l’intensité du courant d’électrostimulation que d’un jeu de 4 électrodes à l’autre.

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  • Electrostimulateur 2+2 voies : cet électrostimulateur permet d’appliquer 2 programmes distincts sur 2 zones musculaires différentes. L’intensité peut ainsi varier d’une paire d’électrode à l’autre.

 

 

La durée de la séance :

 

La durée de la séance dépend de la fréquence des impulsions appliquée, et donc du programme d’électrostimulation effectué. Des basses fréquences de courant, moins fatigantes pour le muscle, autorisent des séances plus longues. Quoi qu’il en soit, la plupart des électrostimulateurs disposent de programmes pré-réglés : largeur et fréquence d’impulsion, intensité du courant et durée de la séance sont paramètres automatiquement de manière optimale en vue d’une séance d’électrostimulation aussi confortable qu’efficace. 

 

 

Le positionnement des électrodes :

 

Comment bien placer les électrodes d’électrostimulation, un sujet aussi central que délicat. En effet, l’efficacité de la séance d’électrostimulation dépend directement du bon placement des électrodes. De manière générale : l’électrode positive - reconnaissable à sa couleur rouge - se place au niveau du point moteur du muscle tandis que l’électrode négative - électrode noire ou transparente - se positionne sur le trajet du muscle. Si l’électrostimulateur dispose de programmes pré-réglés de manière à faciliter la tâche de l’utilisateur novice, la plupart des appareils d’électrostimulation sont dans la même optique fournis avec un guide de positionnement des électrodes à consulter préalablement à la séance. A noter : si le bon positionnement des électrodes améliore l’efficacité de l’électrostimulation, un mauvais placement ne présente aucun danger.

 

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Les utilisateurs novices en électrostimulation se fieront aux programmes pré-réglés de leur électrostimulateur, pour des réglages optimaux et un paramétrage de fréquence et d’intensité sans difficultés. Ce réglage automatique peut être abandonné par les adeptes fins connaisseurs de l’électrostimulation au profit de programmes manuels : les paramètres de fréquence et d’intensité d’électrostimulation de ces programmes personnalisables - programmes personnalisés - sont réglés directement par l’utilisateur chevronné.

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